Quel meilleur moment pour discuter du trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) que celui de la rentrée scolaire! En effet, le fonctionnement difficile à l’école (ou au travail pour les adultes!) est souvent un bon indicateur des difficultés attentionnelles pouvant être rencontrées par les personnes atteintes d’un TDAH.
Dans le cadre d’une brève recension des écrits, Househam et Solanto (2016) suggèrent que la pleine conscience (mindfulness) pourrait avoir des effets bénéfiques sur les symptômes du TDAH. Mentionnons que la pleine conscience est déjà utilisée dans le traitement de plusieurs troubles de santé mentale (ex, troubles obsessifs-compulsifs, les troubles anxieux, la dépression…)
Qu’est-ce que la pleine en conscience? C’est une pratique de méditative limitant l’attention à ce qui se produit dans le moment présent et qui permet de se soustraire aux distractions de la vie quotidienne. Cette pratique permet de s’observer et de prendre conscience de son expérience sans se laisser envahir par celle-ci (cognitivement et émotionnellement). La pleine de conscience permet de gérer ses préoccupations en 1) augmentant la conscience de celles-ci et 2) en modifiant le rapport de l’individu à ses préoccupations. Il n’est donc pas question ici de modifier les pensées, mais bien la relation de l’individu avec ses pensées!
Rappelons que le TDAH est un trouble neurologique qui affecte l’inhibition, la mémoire de travail, la concentration et la gestion des émotions. Certaines études proposent que la pleine de conscience permette d’accroître la gestion de l’attention et des émotions chez l’individu atteint d’un TDAH. Cette pratique favoriserait l’auto-régulation; elle agirait sur la capacité attentionnel, l’impulsivité et certains effets secondaires du TDAH (par ex, stress, affects anxieux…). En pratiquant quotidiennement la pleine conscience, l’individu atteint de TDAH apprend à respirer, à relaxer, et à accueillir (sans critiquer!) son expérience!
Des études proposent même qu’enseigner la pleine conscience aux parents d’un enfant souffrant d’un TDAH serait une avenue prometteuse (par ex, réduction du stress chez les parents). Les études doivent se poursuivent afin de valider l’efficacité de cette technique sur le traitement du TDAH, mais d’ici là il peut être profitable pour tous d’apprendre à respirer et à mieux vivre le moment présent !