Dans la littérature, la violence vécue à l’enfance a été associée à l’âge adulte à de la délinquance, des difficultés d’ajustement et des comportements antisociaux. À ce jour, peu de consensus existe dans la littérature scientifique sur les effets psychologiques de la violence parentale. Une étude américaine s’est intéressée aux effets psychologiques de la violence parentale auprès de 298 jeunes adultes âgés entre 18 à 27 ans.
À l’aide de questionnaires, les chercheurs ont évalué l’ajustement psychologique (BSI; Derogatis, 1993) et la nature des interactions entre le parent et l’enfant (CTSPC: Straus et al.,1998). Les résultats suggèrent que les sévices physiques et psychologiques sont associés à des symptômes psychologiques (ex, anxiété, dépression, obsession…). Cependant, la violence psychologique prédirait davantage des problèmes psychologiques à l’âge adulte. Les chercheurs s’expliquent cela par la nature du message transmis à l’enfant via la violence psychologique.
En somme, pour Miller-Perrin et ses collègues, il est important de savoir que les symptômes psychologiques à l’âge adulte peuvent être associés à un historique d’abus parental physique ou psychologique à l’enfance. Cette donnée souligne la pertinence d’explorer l’histoire de vie en évaluation psychologique.
D’après l’article de: Miller-Perrin, L. C., Perrin, D. R., Kocur, L. J. (2009). Parental physical and psychological agression : psychological symptoms in young adults. Childabuse & Neglect, 33, 1-11.