En thérapie cognitivo-comportemental, nous nous intéressons beaucoup aux pensées. Parmi ces pensées, notons le discours cognitif que le client tient envers lui-même. Chez certains individus, ce discours peut-être extrêmement critique et dénigrant (ex, je ne suis pas bon, je ne suis pas assez belle, je suis con…). Selon une étude américaine, ce discours est particulièrement intéressant à explorer afin de comprendre les affects dépressifs ou anxieux.
Les résultats suggèrent qu’un discours autocritique est une variable médiatrice entre le fait d’avoir vécu de l’abus verbal à l’enfance de la part d’un parent et des affects dépressifs et anxieux (troubles internalisés) à l’âge adulte.De ces résultats, les auteurs concluent que le fait d’avoir vécus à l’enfance de l’abus et ce spécialement s’il s’agissait d’abus verbaux (ex, t’es stupide, t’es con, t’es bon rien, …), constitue un facteur de risque au développement d’un trouble internalisé (ex, anxiété, dépression) vu l’émergence d’un discours dur et très critique envers soi.
En sachant cela, il peut être avantageux de chercher à développer un discours envers soi plus doux, nuancé. En fait, il s’agit de ne pas se parler de la même manière que son parent abusif verbalement.
D’après l’article de: Sachs-Ericsson, N., Verona, E., Joiner, T.,Preacher, J. K. (2006). Parental verbal abuse and the mediating role of self-criticism in adult internalizing disorders. Journal of affective disorders, 93, 71-78.